Sinon, il y avait des législatives au Venezuela. Avec 82,68%, le parti de Maduro affirme sa place de choix dans les régimes pseudo-démocratiques - auquel il emprunte sans vergogne les mêmes "technologies électorales" : redécoupages des circonscriptions en sa faveur, emprisonnement ou interdiction de se présenter des opposants, etc. La participation, sujette à caution, n'a pas dépassé les 44% des votants.
https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20250526-venezuela-en-l-absence-d-opposition-le-parti-de-nicolas-maduro-remporte-une-%C3%A9crasante-victoire
Cerise sur le gateau, une mini-élection a été mise en place dans une mini-circonscription fabriquée en toute hâte à la frontière avec le Guyana, près du fleuve Essequibo. Pour rappel le Venezuela revendique une bonne partie du territoire du Guyana. La frontière, imposée en 1899 par les britanniques, s'inscrit dans l'héritage sinistre et violent de ces "partitions" post-coloniales - et c'est sans doute une des moins connues dans la longue et sinistre liste des "partitions" (l'Irlande, l'Inde, la Palestine, la Corée, etc..) qui sont comme des bombes à retardement comme chacun sait (bombes qui éclatent souvent avant même que la partition soit effective quand il ne s'agit pas de guerre "sans fin"). La région du fleuve Essequibo, riche en pétrole, menace d'être l'objet d'un énième conflit "régional" - qu'on décrira en oubliant gentiment la responsabilité de l'idéologie ethno-nationaliste imposée par les européens (à commencer par les britanniques et les français) dans la période de l'entre-deux guerres notamment (et la Société des nations).
Sur ce sujet brûlant d'actualité (qu'on songe à la Palestine, au Kashmir, au Soudan, à la région du Tigré, etc etc..), je vous conseille l'excellent ouvrage édité par Arie Dubnov, et Laura Robson, Partitions : a transnational history of twentieth-century territorial separatism, Stanford University Press, 2019, qui revient notamment sur l'histoire des partitions en Irlande, en Inde et en Palestine, en décortiquant notamment les idéologies "nationalistes" promues par les empires.
#Partition #Venezuela
NB : impatient de discuter avec mes amis campistes de la grave question de savoir s'il vaut mieux une pseudo-démocratie "de gauche", qu'une démocratie "de droite" 